Cette semaine c'est Françoise, NOTRE VIEILLE MARMOTTE
qui a choisi pour la communauté MUSIQUE A COEUR :
soit un thème sur la HONTE !
Voici mon choix : Il s'agit pour le premier couplet,
de la reprise "aménagée" d'un poème de
Lamartine : A NÉMÉSIS, allusion à l'empereur NéRON qui
aurait mis le feu à Rome et qui l'aurait regardé brûler en jouant
de la cythare. Celui là aussi qui a tué sa seconde épouse Poppée,
d'un coup de pied dans le ventre, alors qu'elle est enceinte.
Celui là aussi qui, en se suicidant dans les égoûts de Rome,
ce serait écrié :
Qualis artifex pereo ! (QUEL ARTISTE MEURT ICI !! )
et moi je dit : QUELLE HONTE !! .
Mais j'espère, Mme la Présidente, ne pas t'avoir fait honte..
*****
Voici d'abord le poème de Lamartine dont Brassens s'est inspiré :
Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle,
S'il n'a l'âme et la lyre et les yeux de Néron,
Pendant que l'incendie en fleuve ardent circule
Des temples aux palais, du Cirque au Panthéon !
Honte à qui peut chanter pendant que chaque femme
Sur le front de ses fils voit la mort ondoyer,
Que chaque citoyen regarde si la flamme
Dévore déjà son foyer !
Honte à qui peut chanter pendant que les sicaires
En secouant leur torche aiguisent leurs poignards,
Jettent les dieux proscrits aux rires populaires,
Ou traînent aux égouts les bustes des Césars !
C'est l'heure de combattre avec l'arme qui reste ;
C'est l'heure de monter au rostre ensanglanté,
Et de défendre au moins de la voix et du geste
Rome, les dieux, la liberté !
* * * * * * *
et voici la chanson de Brassens :
je ne l'ai pas trouvée chantée par lui même.
Honte à cet effronté qui peut chanter pendant
Que Rome brûle, ell' brûl' tout l' temps...
Honte à qui malgré tout fredonne des chansons
A Gavroche, à Mimi Pinson.
En mil neuf cent trent'-sept que faisiez-vous mon cher ?
J'avais la fleur de l'âge et la tête légère,
Et l'Espagne flambait dans un grand feu grégeois.
Je chantais, et j'étais pas le seul : "Y a d' la joie".
Et dans l'année quarante mon cher que faisiez-vous ?
Les Teutons forçaient la frontière, et comme un fou,
Et comm' tout un chacun, vers le sud, je fonçais,
En chantant : "Tout ça, ça fait d'excellents Français".
A l'heure de Pétain, à l'heure de Laval,
Que faisiez-vous mon cher en plein dans la rafale ?
Je chantais, et les autres ne s'en privaient pas :
"Bel ami", "Seul ce soir", "J'ai pleuré sur tes pas ".
Mon cher, un peu plus tard, que faisait votre glotte
Quand en Asie ça tombait comme à Gravelotte ?
Je chantais, il me semble, ainsi que tout un tas
De gens : "Le déserteur", "Les croix", "Quand un soldat".
Que faisiez-vous mon cher au temps de l'Algérie,
Quand Brel était vivant qu'il habitait Paris ?
Je chantais, quoique désolé par ces combats :
"La valse à mille temps" et "Ne me quitte pas".
Le feu de la ville éternelle est éternel.
Si Dieu veut l'incendie, il veut les ritournelles.
A qui fera-t-on croir' que le bon populo,
Quand il chante quand même, est un parfait salaud ?
commentaires
MéméYoYo 30/12/2011 11:13
*Mamylou* 30/12/2011 16:41
Ophrys 18/11/2011 04:44
*Mamylou* 18/11/2011 13:24
fanny 17/11/2011 18:35
*Mamylou* 18/11/2011 13:22
Paradis Blanc 17/11/2011 11:13
*Mamylou* 18/11/2011 13:19
Jacqueline/Mina 17/11/2011 11:11
*Mamylou* 17/11/2011 12:13
nicolenini 17/11/2011 00:03
*Mamylou* 17/11/2011 12:00
vivi 16/11/2011 22:19
*Mamylou* 17/11/2011 12:00
Gé 16/11/2011 20:57
*Mamylou* 17/11/2011 12:15
vero 16/11/2011 19:58
*Mamylou* 17/11/2011 11:59
Agnès 16/11/2011 14:32
*Mamylou* 16/11/2011 17:15
BENISSA 16/11/2011 12:06
*Mamylou* 16/11/2011 17:14
Bébert 16/11/2011 11:47
*Mamylou* 16/11/2011 17:13
Françoise La Vieille Marmotte 16/11/2011 10:58
*Mamylou* 16/11/2011 17:13
Françoise La Vieille Marmotte 16/11/2011 07:44
*Mamylou* 16/11/2011 10:41